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Gian Pietro ORTO, capitaine marin-caboteur, se rendait fréquemment à Gênes, Savone et autres ports de la côte ligure pour son travail. A l’occasion d’un passage à Savone vers 1640 il acheta pour quelques sous, due o tre baiocche, une statuette en plâtre de Notre Dame de la Miséricorde que l’on vendait dans les rues. Très pieux, le capitaine vénérait Nostra Signora dei Naviganti, patronne de sa corporation des marins pêcheurs ajacciens. A peine débarqué en Ajaccio, le capitaine plaça la statuette de Notre Dame de la Miséricorde sur une niche au dessus de la porte de sa maison de campagne à Candia (reçue en dot de sa femme Livia). La Tour qui jouxtait, propriété du capitaine avait donné son nom à la maison de campagne des ORTO : A torre di Candia. Aujourd’hui Candia constitue un quartier populaire et populeux d’Ajaccio, mais à cette époque, il n’était qu’une vaste campagne. Le capitaine était un homme aisé et considéré. Homme instruit, éclairé, connaissant les choses de la religion, il avait reçu une bonne éducation. Il avait décroché son brevet de capitaine au collège maritime de Gênes. U capitanu descendait d’une famille génoise de rang, les ORTO, illustre par l’un de ses membres, le prêtre Pier-Francesco, docteur en droit, jésuite, procureur général de la Compagnie de Jésus. Un cadet de cette famille, réduit à une petite part d’héritage, s’était installé comme colon en Ajaccio aux premiers jours du préside. En 1597, son descendant, l’alfiero Filippo ORTO (père de Gian Pietro), avait été élu Magnifique Ancien en même temps que Quilico CALVARI et Sebastiano BONAPARTE. Il partageait avec son frère cadet, Melchior, célibataire, le second étage de la maison familiale, rue de la Colletta (actuelle rue Roi-de-Rome). Le lieutenant Giovan Geronimo vivait au premier. La casa Orto était grande, confortable, bien située non loin du couvent des Jésuites où prete Pietro Filippo ORTO, le troisième de la fraterie exerçait son ministère. Le pieux capitaine Gian Pietro ORTO l’appelait affectueusement sa petite Madone, a so Madunnuccia.530 Peu de temps après l’installation de la statuette, des jardiniers qui travaillaient non loin de là se disputèrent violemment. D’insultes en insultes, la querelle dégénéra en baruffa, en bagarre à coups de stylets. Le sang coulait, les hommes étaient sur le point de se massacrer quand soudain..., une voix de femme en colère retentit. Elle cria si fort qu’on l’entendit jusque dans le faubourg pourtant éloigné de plus de deux lieues. Elle sortait de la statuette de la Vierge dans sa niche et ordonnait : “Cessez le combat, basta, ça suffit !” en martelant plusieurs fois énergiquement le mot : Miséricorde ! Misericorde ! Figés de stupéfaction, les adversaires, cessant de se battre, tombèrent à genous en priant. Les assistants sidérés se tournèrent eux aussi vers la petite statue qui continuait à dire Miséricorde et s’agenouillant, prièrent. Enchanté par ce miracle, le capitaine Orto voulut honorer sa Très Sainte Vierge. Il commanda une grande et belle statue de la Vierge en marbre blanc à un artiste de Gênes. Devant elle, il y aurait deux petites statues représentant, la première Tonio BOTTA, le jardinier de Savone à qui la Sainte Vierge était apparue, et la seconde, lui-même qui avait eu l’honneur du miracle de Candia. A la date prévue, au début de l’an 1645, il alla chercher à Gênes son groupe de statues. Le révérend père Gio Gregorio MORTALI, recteur du collège des Jésuites d’Ajaccio proposa alors au capitaine Gian Pietro ORTO d’acheter dans l’église Saint-Ignace des Jésuites, un autel latéral sur lequel il placerait sa précieuse statue. Le brave capitaine accueillit la proposition avec enthousiasme, et s’empressa d’acheter sa chapelle, la première en entrant dans l’église Saint-Ignace (actuellement Saint-Érasme, rue Forcioli-Conti), à droite, du côté de l’Évangile. Il fit creuser sa future tombe en dessous, installa ses statues et offrit tout ce qui était nécessaire à la célébration de la messe. Il s’attacha pour chapelain son frère l’abbé Melchior. En 1656, la peste pulmonaire apportée par un bateau en provenance de Gênes contamina le faubourg et la cité d’Ajaccio. Le 15 novembre 1656, le commissaire de la République Ptolomeo PROMONTORIO, affolé par la nouvelle de la progression de la peste, fit sonner longuement et fortement la cloche de la mairie, afin de convoquer d’urgence les magistrats municipaux. | ||||||||||||||||||||
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Last Modified 17 Jan 2016 | Created 11 Dec 2022 using Reunion for Macintosh |