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- Source : Registre Inscrit Maritime (Archives Départementales de la Haute-Corse - AD 2B) 174,17 Folio 93 N° 370 - des Mousses. Enregistré le 22 août 1827 N° 972 POZZO DI BORGO (Dominique Martin), né le 21 août 1812 en Ajaccio, département de la Corse fils d’Antoine et de Felice MARIGNANA taille d'un mètre, 480 millimètres, poil châtain, yeux châtains, front bas, nez rond, bouche moyenne, menton rond, visage ovale demeure en Ajaccio (folio 37 n°145 du sous quartier d'Ajaccio) 1828 - Le 4 juillet embarqué sur la Sainte Marie au p.c. n° 70. Débarqué le 25 août 1828. 1829 - Le 9 novembre 1829 embarqué sur la Sainte Marie au p.c. n° 4. Débarqué le 26 novembre. 1830 - Le 22 novembre 1830 permis d'aller à Toulon pendant 3 mois pour affaires particulières, n'en a point profité. 1831 - Le 1er juin 1831 permis d'aller à Toulon pendant 6 mois pour affaires particulières. Le 7 juin embarqué à Toulon sur le brig(antin) le Loiret ; débarqué le 8 du dit, et passé à la 5e Division. Le dit jour embarqué sur la frégate la Bellone. Présent au 31 décembre 1831. 1832 - Débarqué et destiné à la Division le 28 mai 1832. Embarqué sur le vaisseau ? (type de navire illisible) le Marengo le 24 juin. Continue au 31 décembre 1832. Inscrit aux Matelots le 24 juillet 1833 - Folio 752 n° 494 - Le capitaine POZZO DI BORGO, employé de la compagnie maritime Valéry à partir de ca 1847, a commandé - La Louise, paquebot-poste à vapeur de 55.70 m, 120CV, de la Compagnie Valéry Frères et Fils (1840-1883)578 qui, parti de Marseille dimanche dernier (19 février), revenait de Livourne à destination de Marseille, touchant à Bastia, à l’entrée du port, par très mauvais temps (ouragan), fut projeté sur le banc de rochers s’élevant entre le port et le phare et sombra dans la nuit du 22 au 23 février 1860 avec 58 passagers et 26 hommes d’équipage (soit 84 personnes). Il faudrait consulter le rôle d’équipage correspondant pour identifier toutes les personnes à bord au moment de ce naufrage ! - En tentant une synthèse des chiffres contradictoires de quelques articles de la presse de l’époque concernant ce naufrage, consultables en ligne : la Louise avait à son bord 58 passagers et 26 hommes d’équipage . Il y aurait eu seulement 26 survivants (passagers et marins) Donc 84 - 26 = 58 victimes . Il y aurait eu seulement 32 cadavres repêchés (dont certains ont été recueillis par les parents mêmes), donc 58 - 32 = 26 disparus Jusqu’à plus ample informé, avec la consultation ultérieure d’autres sources plus précises, voici un premier bilan basé essentiellement sur l’état-civil : a) En analysant finement les actes de décès enregistrés à Bastia, on identifie avec certitude les 19 victimes suivantes ((12 passagers (5F et 7H), 6 membres de l’équipage (6H), et 1 indeterminé (1H)) : Actes du 23 février 1860 : . Louise PERINI, actrice, 31 ans, née ca 1829, à Florence (Toscane), - passagère, fille de feu Bernard PERINI, et d’Assomption N. acte n° 61 2E 203, image 18/179 . Assomption N., actrice, 47 ans, veuve de Bernard PERINI, née ca 1813, à Livourne (Toscane). acte n° 62 2E 203, image 18/179 - passagère . François CAVICCHI, acteur, 52 ans, né ca 1808, à Ferrara (Toscane), époux de Palmira Fiora. acte n° 63 2E 203, image 18/179 - passager . Ange PELLEGRINI, marchand de statues en plâtre, 29 ans, célibataire, né ca 1831, à Arezzo ? (Toscane). acte n° 64 2E 203, image 19/179 - passager . Jean Baptiste VALTESCHINI, charbonnier, 24 ans, célibataire, né ca 1836, à Br..villa ?, province de Sergnano (Lombardia). acte n° 65 2E 203, image 19/179 - passager . Marie PELISTRI, 24 ans, née ca 1836, à Carrara (Toscane), épouse d’Alexandre PELISTRI, 25 ans, (survivant), marbrier. acte n° 66 2E 203, image 19/179 - passagère . M. l’abbé Joseph OLIVERI, père jésuite, 55 ans, né ca 1805, piémontais. acte n° 67 2E 203, image 19/179 - passager . Jeanne Marie PIERI, 23 ans, née ca 1837, à Piedicroce - passagère ; fille de feu Raynal ? et de F. ? Maria RINALDI ; épouse de Vincent Guglielmo. acte n° 68 2E 203, image 20/179. REM : Acte de décès ayant fait l’objet de rectifications, mentionnés en marge, sur l’identité et la filiation de la personne, ordonnées par jugement du 22 mars 1878. . Louis MAGNENAT, domestique à bord de la Louise, 35 ans, né ca 1825, en Suisse. acte n° 69 2E 203, image 20/179 - membre de l’équipage . Pierre CIGNONI, matelot à bord de la Louise, 40 ans, né ca 1820, à Rio (Ile d’Elbe). acte n° 70 2E 203, image 20/179 - membre de l’équipage . Etienne TERRASSE, chauffeur à bord de la Louise, 36 ans, né ca 1824, marié, français. acte n° 71 2E 203, image 120/179 - membre de l’équipage . Henry BOYER, domestique à bord de la Louise, 34 ans, né ca 1826, français. acte n° 72 2E 203, image 21/179 - membre de l’équipage . François SERRAT, retiré de la mer le 26 février 1860, domestique à bord de la Louise, 20 ans, né ca 1840, aux environs de Toulouse. acte n° 84 2E 203, image 24/179 du 27 février 1860 - membre de l’équipage . Charles PRETESI, retiré de la mer le 26 février 1860, journalier, 15 ans, né ca 1845, à Colignala, près de Pise (Toscane). acte n° 85 2E 203, image 24/179 du 27 février 1860 - passager . Tonino PELLEGRINI, retiré de la mer à l’entrée du port de Bastia, le 26 février 1860, (marchand de) figures de plâtre, 22 ans, né ca 1838, en Agnano, près de Pise (Toscane). acte n° 86 2E 203, image 24/179 du 27 février 1860 - passager . François VERDIER, retiré de la mer à l’entrée du port de Bastia le 26 février 1860, premier garçon à bord de la Louise, 26 ans, né ca 1834, aux environs de Toulouse. acte n° 87 2E 203, image 24/179 du 27 février 1860 - membre de l’équipage . un Homme, retiré de la mer le 26 février 1860 dont l’identité et la qualité (passager ou membre de l’équipage ?) n’ont pas pu être établies. acte n° 88 du 27 février 1860 2E 203, image 25/179 . Louise CAVICCHI retirée de la mer le 1er mars 1860, actrice, 34 ans, née ca 1826, à Ferrara (Toscane) - passagère ; fille de Gaëtan CAVICCHI et de Rose ; épouse de Luigi GAGLIARI, artiste dramatique, 41 ans, (survivant). acte n° 93 du 1er mars 1860 2E 203, image 26/179 . Italo GAGLIARDI retiré de la mer le 2 mars 1860, 3 ans, né ca 1857, à Gênes ? - passager, fils de Luigi GAGLIARDI 41 ans, (survivant), et de feue Louise CAVICCHI (victime). acte n° 97 du 2 mars 1860 2E 203, image 27/179 b) Parmi les survivants, on identifie avec certitude 4 personnes (2 passagers (2H) et 2 membres de l’équipage (2H)) : . Luigi GAGLIARDI, artiste dramatique, 41 ans, né ca 1819, domicilié à Ferrara (Toscane), impresario de sa troupe nomade (28 artistes), seul rescapé ; cité in acte n° 61 2E 203, image 18/179 ; in acte n° 62 2E 203, image 18/179 ; in acte n° 63 2E 203, image 18/179 ; in acte n° 93 du 1er mars 1860 2E 203, image 26/179 ; in acte n° 97 du 2 mars 1860 2E 203, image 27/179 - passager . Alexandre PELISTRI, marbrier, 25 ans, né ca 1835, domicilié à Carrara (Toscane) ; cité in acte n° 66 2E 203, image 19/179 - passager . Joseph BLASI, second capitaine à bord de la Louise, 35 ans, né ca 1825 ; cité in acte n° 69 2E 203, image 120/179 ; cité in acte n° 72 2E 203, image 21/179 ; cité in acte n° 84 2E 203, image 24/179 ; cité in acte n° 87 2E 203, image 24/179 - membre de l’équipage . Philippe CAMBIAGGI, mécanicien à bord de la Louise, 35 ans, né ca 1825 ; cité in acte n° 71 2E 203, image 120/179 - membre de l’équipage c) Parmi les disparus, il faut compter le capitaine POZZO DI BORGO, dont on dit que, dans cette affreuse catastrophe , il aurait pu sauver sa vie, mais que, désespéré de la perte de ses passagers, de son équipage et de son navire, il ne put se décider à leur survivre, et se donna la mort... C’est tout au moins la version de G. FAURE, auteur de l’ouvrage Voyage en Corse : récits dramatiques et pittoresques Tome I, paru en 1885, in http://gallica.bnf.fr/ * - Alain TOUZET et Pierre-Jean MICAELLI, plongeurs de l’Association https://www.corse-images-sous-marines.com/qui-sommes-nous, partis sur les traces du Monuments aux Morts de la Louise ont pu identifier le Monument et le Caveau des victimes du naufrage qui se trouve dans l’allée principale du cimetière de Bastia, derrière le buste du poète Salvatore VIALE (Bastia 1787-1861). Ce caveau, illisible, avait été oublié et partiellement détruit par les troupes allemandes à la suite de l’explosion du dépôt de munitions italien en septembre 1943. - Depuis, à l'initiative de la collectivité de Corse et de la mairie de Bastia, une plaque commémorative a été apposée en 2020 : Elle se trouve sur la partie supérieure du môle génois dit de la Madonetta où se trouve le phare vert. Il y est inscrit : Dans la nuit du 22 au 23 février 1860, vers minuit le vent soufflait, la tempête se déchaînait, la mer battait sur la côte. La Louise, malmenée par les éléments, manqua l'entrée du port et se brisa sur la jetée. Des 80 passagers et membres d'équipage, plus de quarante périrent. La Louise s'est échouée sur les blocs du vieux môle du port de Bastia. Les restes du navire, au droit du petit palace du quai des martyrs, ne sont plus visibles aujourd’hui et probablement enfouis sous les enrochements de protection du tunnel gagné sur la mer. Source : Article publié in Corse Matin édition numérique du 16 septembre 2021. https://www.corsematin.com/articles/le-zouave-ou-la-louise-quelle-est-lepave-de-lanse-de-ficaghjola-120342 - Voici une version assez détaillée des événements publiée in Journal des débats politiques et littéraires du 1er mars 1860, ne faisant que reproduire la Gazette des Tribunaux (dont le numéro exact et la date de parution ne sont pas mentionnés ; vraisemblablement en février ou mars 1860 ?) : A minuit et demi, le paquebot Louise a paru à l’entrée du port, où le pilote l’attendait avec des amarres. La mer était en ce moment très houleuse ; le capitaine, craignant sans doute de s’être trop rapproché de la nouvelle jetée, crut prudent de virer de bord et de franchir la passe par le côté ouest ; mais soit que l’obscurité de la nuit ne lui ait pas permis de reconnaître le danger, soit que la machine ait été impuissante à lutter contre la force du courant, le navire fut entraîné à la dérive contre les blocs de l’ancienne jetée, et des voies d’eau considérables s’étant fait jour par la cale, il se remplit en un instant. Des cris de détresse, et de terreur retentirent alors à bord du navire, où tout devint confusion et désespoir. Le capitaine, voyant l’imminence du danger, semble perdre son sang-froid et menace de se brûler la cervelle. Ceux qui savent nager se jettent à la mer, afin de ne pas être engloutis avec le navire ; plusieurs d’entre eux parviennent à atteindre les blocs, où ils sont arraché du milieu des flots par l’agent sanitaire PRUDENTI, le garde de Santé CECCONI et le sieur STAFFE, qui, les premiers, sont accourus à leur secours. Bientôt les marins du stationnaire et ceux des autres navires organisent des moyens de sauvetage sous la direction du commissaire de l’inscription maritime et des autres autorités de la ville ; des feux sont allumés de toutes parts et viennent éclairer de leur reflet une scène des plus désolantes. Pendant que quelques naufragés luttent contre la fureur des vagues avec l’énergie du désespoir et sont entraînés au loin par le ressac sans pouvoir saisir les cordes de salut qui leur sont jetées, on voit un des canots de la Louise chavirer avec les passagers dont il était chargé. Deux seulement parviennent à se sauver en se tenant à la quille : ce sont le second du navire et un passager italien qui furent recueillis par l’embarcation du stationnaire. Cependant les cris de désespoir des infortunés qui étaient restés sur le pont annonçaient que bientôt le navire allait sombrer ; on essaie de leur porter secours, mais en vain ; le navire s’affaisse, penche et disparaît au fond du gouffre, où vont s’engloutir les malheureux naufragés ; on n’aperçoit plus alors que l’extrémité auxquels se tiennent cramponnées cinq personnes qui ne cessent, par leurs cris suppliants, d’implorer du secours. Personne n’ose risquer sa vie pour les sauver, lorsque trois capitaines, marins du port de Bastia, les nommés Paulin BOCOGNANI, Ange RICCI et Jacques DENOBILI se jettent sur une barque, et au péril de leurs jours vont arracher à la mort ces infortunés, au milieu des acclamations de la foule. Il était alors trois heures du matin, et vingt six passagers ou marins avaient seuls répondu à l’appel ; on suppose que tous les autres ont péri. Jusqu’à présent la mer a rejeté douze cadavres. Parmi les victimes on compte le capitaine, le lieutenant et le maître d’équipage, deux prêtres, quatre femmes et cinq enfants. Rien n’ayant pu être sauvé, on ignore le nom des infortunés qui ont péri dans ce triste naufrage (Gazette des Tribunaux). | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Last Modified 19 Jun 2022 | Created 11 Dec 2022 using Reunion for Macintosh |